lundi 28 octobre 2013

Une culture universelle en plein essor


 

 Nous faisons face à de nouveaux phénomènes sociaux qui aboutiront à changer la gouvernance de la terre. 

Ainsi, les seniors d’aujourd’hui et de demain auront une place particulière dans l’évolution de la société des hommes. Plusieurs cheminements sont à la portée de la main de ces personnes qui ont accumulé beaucoup d’expériences au cours de leur vie et qui sont maintenant rendus à la phase de la réflexion prospective ou du « counseling » au niveau de leurs contemporains.

Certains, comme les philosophes anciens et modernes, se tourneront vers l’introspection et feront un retour en arrière sur les années vécues. D’autres, s’engageront dans de nouvelles carrières où l’horizon retraite n’aura plus aucun sens. Enfin, les plus fragiles se laisseront vivre au fil des jours qu’ils leur restent, avec peu d’ambition, sans désir de réalisation. Dépourvu en grande partie de leur force vitale d’antan, ils auront nécessairement droit à tous les égards de l’État et de leurs concitoyens pour leurs rôles passés. 

Sur le plan des sujets liés à l’introspection, on peut mentionner certains éléments fondamentaux, dont le sens échappe encore à l’homme, comme :

Ø  Spéculer sur diverses problématiques portant sur l’homme et ses comportements ;
Ø  Développer une perspective ou un sens positif au vieillissement de la population ;
Ø  Faire valoir les expériences de vie sur le plan intergénérationnel ;
Ø  Définir le sens de l’existence humaine ou la progression de la conscience humaine ;
Ø Jongler avec les acquis du passé (philosophes, humanistes, législateurs, historiens, anthropologues, sociologues, etc.)
Ø  Prioriser les sujets délicats, controversés ou mal définis ;
Ø  Etc.

La gouvernance à l’échelle planétaire est appelée à prendre de plus en plus de visibilité. Voici comment la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l’homme (FPH) a défini ses orientations pour la période 2004-2010, concernant les priorités actuelles  au plan de la gouvernance mondiale et la stratégie à adopter en ce sens :

-    L'appui à l'émergence d'une communauté mondiale, rendue indispensable par la mondialisation;
-   La contribution à trois grandes mutations que l'humanité devra conduire au cours du 21e siècle :

Ø  La révolution de la gouvernance pour gérer les interdépendances d'ampleur nouvelle entre les êtres humains, entre les sociétés, entre l'humanité et la biosphère;
Ø  La recherche d'une éthique universelle de la responsabilité;
Ø  La contribution d'une société durable.

Que faut-il entendre par gouvernance?

« Le premier objectif de la gouvernance est d'apprendre à vivre ensemble et à gérer pacifiquement la maison commune; d'y assurer les conditions de la survie, de la paix, de l'épanouissement et de l'équilibre entre l'humanité et la biosphère » [1].

La gouvernance, tirée du verbe latin « gubernare » d'où vient aussi le mot gouvernail, décrit la capacité des sociétés humaines à se doter de systèmes de représentations, d'institutions, de processus, de corps sociaux, pour se gérer elles-mêmes dans un mouvement volontaire. Sa première caractéristique est d'assurer la cohésion sociale, la sécurité, tant intérieure qu'extérieure, l'équilibre à long terme des relations entre une société et son environnement, l'épanouissement de ses membres.

En bref, la question de la gouvernance mondiale se pose dans le contexte de ce que l'on appelle « la mondialisation ». Face à l'accélération des interdépendances — à l'échelle mondiale — entre les sociétés humaines, mais aussi entre l'humanité et la biosphère, la gouvernance mondiale définit la construction de régulations à la même échelle.

Le monde à la portée de la main

Internet va révolutionner nos vies… Le croyez-vous? Si vous en doutez encore, il faut vous y mettre au plus vite! La révolution ne fait que commencer et, dans le monde entier, elle risque de changer bien des choses. Nos façons de nous entraider, de chercher de l’aide et aussi d’en donner vont être bouleversées. En bref, c’est toute la planète qui se départit de ses nationalismes, de ses frontières et qui partage son patrimoine planétaire.

Un monde meilleur

Il y a 5000 ans, l’écriture a permis de mémoriser le savoir. Il y a 500 ans, l’imprimerie a permis de diffuser le savoir. Il y a 50 ans, l’informatique a permis de multiplier le savoir. Il y a 25 ans, Internet a permis d’interconnecter le savoir. Depuis 5 ans, la mobilité permet de démocratiser le savoir.

Les nouvelles technologies de l’information peuvent rendre la planète plus sûre, plus égalitaire, plus libre, moins polluée et plus intelligente. Mais ils peuvent aussi rendre les hommes plus intrusifs et contrôlants.

Car la pire erreur serait  de créer d’une part, un monde riche, informé et dominateur et d’autre part, un monde pauvre, ignorant et dominé. 

RD


[1] Pierre Calame, Pour une gouvernance mondiale efficace, légitime et démocratique, Cahier de proposition n°7, 2003.


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