vendredi 11 octobre 2013

Le sens de la vie sur Terre


 Quel est le sens de ma vie sur cette terre ?

 C' est LA question !

L’homme, tel qu’on le connaît aujourd’hui est un participant de la dernière heure de l’évolution de la vie. Mais, sous d’autres formes, plus primitives, il est présent depuis la naissance de la vie sur Terre. Il est même parent avec la cellule-mère d’où sont nées toutes les formes de vie, à la fois végétales et animales. 

Pour s’en convaincre, il suffit de regarder comment il vient au monde. L'homme vient au monde à partir du ventre d'une femme. Dans ce ventre, il passe par différentes étapes qui étrangement ressemblent à toutes celles de la vie sur terre. Son fœtus ressemble à un poisson, un mammifère... Quand il passe les trois premières semaines de la vie intra-utérine, le fœtus prend la forme qui va lui permettre de se distinguer de tous les animaux. Il devient graduellement un être humain qui naîtra au bout de neuf mois.

Son petit corps lui permet de développer ses sens, son cerveau, son esprit. Bientôt, il sera prêt pour sortir du ventre de sa mère et là, il prendra son premier souffle. Les éléments terrestres seront tous réunis. Feu, terre, air et eau dans un seul corps pour permettre à l'esprit d'atteindre sa maturité.

Sens de la vie en philosophie[1]

Qu'il se questionne ou non, l'homme cherche à procréer, travaille à la protection et l'éducation de sa descendance, veut se sentir utile, cherche à repousser la souffrance et la mort, et à accéder à une existence supérieure (sociale ou religieuse). Mais c'est la conscience de sa mortalité qui le pousserait à se questionner, rendrait l'existence « humaine » et, selon Max Frisch, en ferait même « une aventure ». Selon Jean Grondin, la question du sens se posait peu autrefois, car ce sens « allait de soi », il n'y en avait qu'un, et l'homme devait se « conformer » à des rites dans le passage de la vie terrestre vers un au-delà. Quand ce sens a fini par se perdre, en particulier depuis le siècle des Lumières, la question a pris une acuité nouvelle.

Ce questionnement a conduit les philosophes à des réflexions divergentes.

William Shakespeare fait dire à Macbeth (acte V, scène 5) : « La vie n'est qu'un fantôme errant, un pauvre comédien qui se pavane et s'agite durant son heure sur la scène et qu'ensuite on n'entend plus ; c'est une histoire dite par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien… »

Freud « Quand on commence à se poser des questions sur le sens de la vie et de la mort, on est malade, car tout ceci n'existe pas de façon objective ».

Nietzsche, de son côté, bien qu'il ait en quelque sorte inventé l'expression, considère que le « sens de la vie » ne peut être interprété par l'homme qui fait partie de la vie elle-même. Dans le Crépuscule des idoles, il déclare ainsi  : « La valeur de la vie ne saurait être évaluée. Pas par un vivant, car il est partie, et même objet de litige ; pas davantage par un mort, pour une tout autre raison ». Mais il n'exclut pas pour autant la possibilité que l'homme puisse faire quelque chose de sa vie, pour lui donner un sens « Qu’est-ce que le bonheur ? Le sentiment que la force croît, qu’une résistance est surmontée ».

Pour Albert Camus, pour qui le « sens de la vie » est « la plus pressante des questions » : « Le monde est beau, et hors de lui point de salut (...) ce chant d’amour sans espoir qui naît de la contemplation peut aussi figurer la plus efficace des règles d’action  ». Le constat d'une vie sans espérance religieuse n'est pas pour autant dénué de sens ni de joie: « On sent bien qu’il s’agit ici d’entreprendre la géographie d’un certain désert. Mais ce désert singulier n’est sensible qu’à ceux capables d’y vivre sans jamais tromper leur soif. C’est alors, et alors seulement, qu’il se peuple des eaux vives du bonheur ». Camus prétend que des âmes lucides et entraînées peuvent trouver un sens à leurs jours, et jouir dans cette plénitude ; alors, vivre est une force.

Pour Heidegger, comme pour Platon et Socrate, une vie ne vaut la peine d'être vécue que lorsqu'elle est « examinée », qu'elle ne reste pas « vague ».

Sens de la vie en religion

Si, selon la conviction de nombreuses religions, le corps est le véhicule d'une âme, la réponse religieuse est que le sens de la vie réside dans la valeur de nos actes dans l'attente d'une forme de « jugement » divin, pouvant se produire après la mort ou à chaque instant de la vie, et déterminant la qualité de la vie après la mort, de la vie éternelle ou de la prochaine réincarnation.

Sens de la vie selon le christianisme

Selon le point de vue chrétien, l'homme existe pour rencontrer Dieu. Il existe une notion protestante selon laquelle c'est par la grâce, à travers la foi en Dieu, que l'homme est réconcilié avec son créateur (grâce au sacrifice de Jésus-Christ)

Le sens de la vie dans le New Age

Le New Age et le développement personnel ont, depuis le milieu du XXe siècle, abordé la question du « sens de la vie » d'une façon active en proposant de « donner un sens à sa vie ». Cette orientation correspondrait au constat d'une génération que les philosophes et les religieux ont été incapables de fournir une réponse à la question et que ce vide de sens devrait être rempli par l'effort individuel. Le philosophe Michel Lacroix voit dans le New Age un développement de l'individualisme.

RD

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire