Le New Age (ou nouvel-âge)[1] est un courant spirituel occidental
des XXe siècle et XXIe siècle, caractérisé par une approche individuelle et éclectique
de la spiritualité. Défini par certains sociologues comme un « bricolage »
syncrétique de pratiques et de croyances1, ce courant sert de catégorie pour un
ensemble hétéroclite d’auteurs indépendants et de mouvements dont la vocation
commune est de transformer les individus par l’éveil spirituel et par voie de
conséquence changer l'humanité. Ce mouvement est depuis plusieurs années très répandu
aux États-Unis, dans les pays anglo-saxons et européens.
Dans
son livre Les Enfants du Verseau (1980) qui théorisa le New Age, Marilyn
Ferguson définit ce dernier comme « l'émergence d'un nouveau paradigme
culturel, annonciateur d'une ère nouvelle dans laquelle l'humanité parviendra à
réaliser une part importante de son potentiel, psychique et spirituel ».
Considéré
comme une tentative de « réenchantement du monde » face à la crise des idéologies
et au refus de la croissance industrielle et du consumérisme, le New Age fait
partie du phénomène global des nouveaux mouvements religieux nés à partir des
années 1960, tout en se fondant sur des éléments doctrinaires antérieurs, notamment
empruntés à la théosophie. Ce retour à la spiritualité se caractérise par un
approfondissement du sentiment religieux ou encore par le sentiment d'une quête
intérieure, hors de toute structure historiquement constituée.
Un
des grands courants du New Age est l’avènement d'un nouvel âge : concept d'Ère
du Verseau. Le New Age stricto sensu désigne l'attente d'une nouvelle ère à
venir ou en cours. Ce millénarisme se distingue des millénarismes traditionnels
par le fait que le changement à venir ne serait ni abrupt, ni violent, ni même
issu d'une force supérieure, mais qu'il nécessiterait la participation des êtres
humains. L'apparence de cette nouvelle ère est celle d'un monde de paix et de
justice, hérité de la contre-culture californienne des années 1960, « d'amour
et de lumière ».
Les
pratiquants du New Age ont une tendance générale à rejeter les définitions
qu'ils considèrent « rigides » ou doctrinales de Dieu et leur préfèrent une
absence de définition remplacée par la notion d'« expérience ». Dans le New
Age, on ne doit pas « croire » en Dieu mais « faire l'expérience » de Dieu. Ce
dernier est plus souvent vu comme une « force de vie » que comme une « personne
». Des termes fréquents pour le désigner sont « océan d'unité », « esprit
infini », « courant primordial », « principe universel », « essence unique »,
etc. Le New Age se distancie tout particulièrement du Dieu qui juge et qui
punit des grands monothéismes. Tout autant, cette perception peut cohabiter
avec des conceptions issues des traditions orientales (divinités personnelles
multiples) ou du paganisme (principes féminins et masculins de la divinité). En
tout état de cause, dans le New Age, le divin peut être trouvé « en soi ». Les êtres
humains contiendraient une étincelle divine, une divinité intérieure qu'il
s'agirait de contacter afin d'accomplir le but de cette existence terrestre. Le
cadre globalement moniste du New Age laisse peu de place à un Créateur qui se
tiendrait en dehors de sa création.
Le New Age correspond à la remise en question des croyances des religions monothéistes telles que vécues traditionnellement, débouchant ainsi sur de nouvelles avenues pour le futur de l'humanité.
RD
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