Les
humains ont quelque chose de particulier; ils appartiennent tous à la même
espèce, qu’ils soient blancs, noirs, asiatiques, indigènes,… Mais chacun a le
sentiment d’être différent ou unique. Ce sentiment est particulièrement
développé en Occident où l’on cultive le culte de l’individualité et de la
réussite personnelle.
Plus
l’on progresse en âge, plus le poids de cette identité s’affirme et pèse sur
notre destin. Nous nous sentons différent des autres et nous voulons que cette
vie humaine ne prenne jamais fin.
Hélas,
le temps s’écoule. Chaque jour qui se lève est un gong qui nous rappelle que
notre finitude est toujours là et que l’horloge de notre vie prend de l’âge.
L’âge
de l’innocence que l’on vit surtout durant l’enfance est fait de sensations
primaires, de développement rapide physique et mental, d’apprentissage de toutes
sortes. Le jeu est omniprésent et l’insouciance face aux dangers de la vie nous
accapare totalement.
Généralement,
nous vivons alors dans un monde protégé par des parents qui appréhendent nos
besoins et s’occupent de pourvoir tous les soins requis.
L’adolescence
est un âge plus perturbé et turbulent où l’on découvre notre identité propre et
la sexualité. Notre horizon spatial s’élargit et la perception de la réalité
augmente. Le monde des idées et des idéaux devient perceptible.
Le
jeune adulte que l'on devient est fait de toutes sortes de cheminements dont
une partie nous est redevable. Mais, il arrive que notre destin soit scellé par
toutes sortes d'imprévus qui bousculent la vision que l'on avait de notre
avenir professionnel, familial ou personnel. Finalement, il se produit un
enchaînement avec le marché du travail et les impératifs de la famille que l’on
a fondée. Tous les efforts vont à s'assurer une place dans la société et à
faire vivre les siens.
Les
années s'accumulent et le poids des ans commencent à se faire sentir. Si l'on a
bien travaillé, les lendemains sont perçus comme positifs. En revanche, on ne
peut arrêter les aléas de la vie au plan de la santé et de l'épuisement graduel
de ses ressources personnelles.
Le
milieu de la vie est une période de consolidation de nos actifs sur tous les
plans. Sinon, c'est un rajustement naturel qui s'imposera, qu’on le veuille ou
non. On n'arrive pas à tout contrôler ou à tout garder les choses en place. Les
gens autour de nous évoluent et prennent leur envol, tout comme nous, ils vont
recommencer à leur manière le renouvellement de la vie, un cycle dicté par nos
gènes et nos instincts.
Finalement
arrive le temps de la retraite. L'horizon vis-à-vis le temps devient moins
lointain et les gestes décisionnels sont vécus de plus en plus au quotidien,
avec de nouveaux défis soumis aux défaillances de la machine humaine. Le temps
de la sagesse s'installe ou bien le regard devient plus ou moins fixe, avec une
réflexion tournée vers le passé, le temps où nous avions en main le plein
contrôle de notre destin. C'est un temps où l'on doit prendre du recul face à
soi et occulter le passé et tous les souvenirs négatifs pour atteindre le
sentiment d'avoir réalisé nos objectifs dans la vie.
À la
fin de la vie, c'est le retour aux sources. Faisant partie intégrale de
l'univers, notre combinaison de gènes se désagrège au profit de la génération
suivante qui vivra à nouveau dans une conscience nouvelle et une entité
physique qui s'est renouvelée.
RD
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