vendredi 11 octobre 2013

Que sommes-nous dans l’Univers ?




Les humains ont quelque chose de particulier; ils appartiennent tous à la même espèce, qu’ils soient blancs, noirs, asiatiques, indigènes,… Mais chacun a le sentiment d’être différent ou unique. Ce sentiment est particulièrement développé en Occident où l’on cultive le culte de l’individualité et de la réussite personnelle.

Plus l’on progresse en âge, plus le poids de cette identité s’affirme et pèse sur notre destin. Nous nous sentons différent des autres et nous voulons que cette vie humaine ne prenne jamais fin.

Hélas, le temps s’écoule. Chaque jour qui se lève est un gong qui nous rappelle que notre finitude est toujours là et que l’horloge de notre vie prend de l’âge.

L’âge de l’innocence que l’on vit surtout durant l’enfance est fait de sensations primaires, de développement rapide physique et mental, d’apprentissage de toutes sortes. Le jeu est omniprésent et l’insouciance face aux dangers de la vie nous accapare totalement.

Généralement, nous vivons alors dans un monde protégé par des parents qui appréhendent nos besoins et s’occupent de pourvoir tous les soins requis.

L’adolescence est un âge plus perturbé et turbulent où l’on découvre notre identité propre et la sexualité. Notre horizon spatial s’élargit et la perception de la réalité augmente. Le monde des idées et des idéaux devient perceptible.

Le jeune adulte que l'on devient est fait de toutes sortes de cheminements dont une partie nous est redevable. Mais, il arrive que notre destin soit scellé par toutes sortes d'imprévus qui bousculent la vision que l'on avait de notre avenir professionnel, familial ou personnel. Finalement, il se produit un enchaînement avec le marché du travail et les impératifs de la famille que l’on a fondée. Tous les efforts vont à s'assurer une place dans la société et à faire vivre les siens.

Les années s'accumulent et le poids des ans commencent à se faire sentir. Si l'on a bien travaillé, les lendemains sont perçus comme positifs. En revanche, on ne peut arrêter les aléas de la vie au plan de la santé et de l'épuisement graduel de ses ressources personnelles.

Le milieu de la vie est une période de consolidation de nos actifs sur tous les plans. Sinon, c'est un rajustement naturel qui s'imposera, qu’on le veuille ou non. On n'arrive pas à tout contrôler ou à tout garder les choses en place. Les gens autour de nous évoluent et prennent leur envol, tout comme nous, ils vont recommencer à leur manière le renouvellement de la vie, un cycle dicté par nos gènes et nos instincts.

Finalement arrive le temps de la retraite. L'horizon vis-à-vis le temps devient moins lointain et les gestes décisionnels sont vécus de plus en plus au quotidien, avec de nouveaux défis soumis aux défaillances de la machine humaine. Le temps de la sagesse s'installe ou bien le regard devient plus ou moins fixe, avec une réflexion tournée vers le passé, le temps où nous avions en main le plein contrôle de notre destin. C'est un temps où l'on doit prendre du recul face à soi et occulter le passé et tous les souvenirs négatifs pour atteindre le sentiment d'avoir réalisé nos objectifs dans la vie.

À la fin de la vie, c'est le retour aux sources. Faisant partie intégrale de l'univers, notre combinaison de gènes se désagrège au profit de la génération suivante qui vivra à nouveau dans une conscience nouvelle et une entité physique qui s'est renouvelée.

Ainsi, le veut la continuité de la vie de l'espèce humaine. 

RD

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