Antonio Torrenzano, Enseignant(e)
Enseignant, agrégé en économie industrielle, travaille auprès de l'Institut Technologique d'Etat Carlo Cattaneo. Depuis le 2001 est enseignant detaché auprès de l'Union Internationale des Télécommunications de Genève pour l'action Youth Programme. En qualité de journaliste travaille pour Radio Vatican, GR.Ore 14.00 et la Télévision catholique française KTO comme journaliste correspondant de l'Italie.
Son blog en français : www.e-south.blog.lemonde.fr
Selon Antonio Torrenzano, la question à se poser est la suivante ?
Le XXIe siècle sera-t-il le temps d’un renouveau humaniste ?
Que
signifie être humaniste aujourd’hui ? Dans notre ère technologique et
financiarisée où nous vivons, l’homme reste-t-il encore au centre d'un
débat sans tomber dans la démagogie ?
L’humanisme a-t-il encore un avenir en ce début du XXIe siècle ? Exige-t-il une refondation pour relever les nouveaux défis de la mondialisation et de l’évolution de la technoscience ?
L’humanisme a-t-il encore un avenir en ce début du XXIe siècle ? Exige-t-il une refondation pour relever les nouveaux défis de la mondialisation et de l’évolution de la technoscience ?
L’histoire du XXe siècle a révélé la grande fragilité de notre civilisation. Les débuts du XXIe siècle ont exacerbé
cette fragilité, l'instabilité, l'individualisme et l'absurde. Peut-on
penser à la renaissance d’un humanisme différent ? L’homme a-t-il encore
besoin de points de repère, de retrouver des sources nouvelles de sens ?
Dans l’histoire de l’Occident, Claude Lévi-Strauss a reconnu trois
humanismes : un humanisme aristocratique de la Renaissance, un humanisme
bourgeois et exotique du XIXe siècle et un humanisme démocratique au
XXe siècle. Plusieurs maitres à penser, dont le philosophe Milad
Doueihi, proposent aujourd'hui un quatrième humanisme, c'est-à-dire
«l'humanisme numérique », celui de ce siècle débutant.
Pour
Jean-Michel Besnier dans son essai « Demain, les posthumains »,
l’humanisme pour le XXIe siècle devra être non dogmatique. « Il faut
prendre le risque – soutiens Jean-Michel Besnier - de l’indétermination.
L’homme doit s’arracher à toutes déterminations qui l’enferment. Il
pourra ainsi communiquer avec tous. L’humanisme n’entretiendra pas la
bonne conscience, parce que l’inhumain est partie intégrante de
l’humain. On ne peut pas éliminer cette notion d’égoïsme chez l’homme.
Il ne sera pas triomphaliste, ni opposé au monde de la technique et il
aura à résoudre l’éternelle question du vivre ensemble. Ce nouvel
humanisme, affirme encore Jean-Michel Besnier, devra être mobilisateur.
Nos ouvrages humains sont souvent vains, mais il ne faudra jamais y
renoncer ».
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