Traiter de la condition humaine nous amène à nous poser
d’abord différentes questions fondamentales pour en saisir le sens et la
portée.
Le fait d’exister, de vivre ou d’être est un prérequis dans
l’établissement de notre condition humaine.
De même, tous les
hommes et femmes sont sensés vivre des conditions de vie semblables, mais
inévitablement différentes dans leur déroulement. Il y a donc une part qui est
commune à tous les humains (l’humanité) et une autre qui est propre à chaque personne
(l’individu).
Comme point de départ, référons-nous
au professeur Claude Collin, qui, en bâtissant son site Internet[1],
a cherché à créer une sorte d’introduction
philosophique sur ce qu’est la condition humaine. Voici comment celui-ci
aborde le sujet en question :
« La
première région du site présente la philosophie comme activité mentale, comme
cheminement, comme devenir de l'homme. C'est l'aspect dynamique de la culture ;
c'est la tête bien faite (Montaigne), là où le souci de la formation l'emporte
sur celui de l'information. Cette première partie s'adresse à celles et ceux
qui ont le désir et le goût de cheminer personnellement vers un
approfondissement toujours plus grand de ce qui fait la trame parfois si
mystérieuse de la condition humaine.
Cependant,
la culture n'est pas que créativité, qu'invention ; elle est aussi réponse
effective aux besoins fondamentaux de l'homme, donc œuvre réalisée. À ce titre,
elle est information, c'est-à-dire un ensemble de connaissances couvrant tous
les aspects des réalisations humaines (l'idéal de Rabelais d'une tête bien
remplie vient ainsi compléter celui de Montaigne). En ce sens, l'objet de la
philosophie est illimité, inépuisable, d'une variété incroyable car il touche à
tout ce qui a rapport à l'homme…
On
pourra donc trouver des aperçus philosophiques touchant :
- - L'homme en devenir (la culture);
- - Quelques images de l'homme (conceptions de l'être humain);
- - Les chemins du devenir humain (l'éducation);
- - Les règles du présent et de l'avenir humain dans la société (le droit).
Dans
nos façons de faire, l'expérience philosophique est présentée comme une méthode
de réflexion philosophique. Toute personne, quel que soit son degré de culture,
en franchissant le chemin proposé par cette méthode, atteindra nécessairement
le niveau de pensée que l'on reconnaît habituellement à la philosophie.
Elle
franchira les étapes naturelles d'une réflexion en profondeur. Nous appellerons
ces phases les trois sphères de la
réflexion:
·
la première sphère, celle du vécu,
c'est-à-dire la sphère de l'événement, des faits qui arrivent, des situations
qui se vivent, des phénomènes qui nous touchent; les conflits qui surgissent,
les contradictions qui nous affligent, les éléments contraires qui s'affrontent,
le déroulement de l'histoire, de son histoire, des événements physiques,
psychologiques, sociaux, institutionnels; enfin tout ce qui apparaît, qui vit,
se développe et meurt;
·
la seconde sphère, celle du discours,
de la parole, du langage, de l'expression sous toutes ses formes; la production
littéraire, poétique, journalistique, la communication, l'oeuvre qui parle...;
·
enfin
la
troisième sphère, celle de
la théorie, c'est-à-dire celle de la critique, de la raison inspirée par
l'amour de la vérité et du bien humain. »
La condition humaine[2]
qualifie la vision que l'homme peut avoir sur sa propre existence par rapport
au monde qui l'entoure. Elle est une notion ardue à
expliquer car l'homme face à lui-même entretient une relation conflictuelle
entre un être duquel il ne peut se séparer et un être qu'il ne connaît pas
vraiment et donc sur lequel il s'interroge éternellement.
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