La condition humaine[1]
est un sujet de préoccupation dans les milieux littéraires et philosophiques
tout au long du XIXe et du XXe siècle. Le roman « Les Misérables » de Victor Hugo au XIXe siècle, par exemple, garde toute sa véracité même dans notre monde
d’aujourd’hui. Il y a aussi l’ouvrage d’André Malraux, « La Condition humaine » publié en 1933 et récompensé du prix
Goncourt la même année, qui est souvent citées comme une des meilleures
références sur le sujet.
Pour
nos fins propres, retenons les définitions que Malraux donne de cette notion en
se servant d’un de ses personnages centraux, le communiste Kyo (dont le père
est Gisors) : « tout ce pour quoi les hommes acceptent de se faire tuer,
au-delà de l’intérêt, tend plus ou moins confusément à justifier cette
condition en la fondant en dignité : christianisme pour l’esclavage, nation
pour le citoyen, communisme pour l’ouvrier ».
« Le
roman de Malraux anticipe le courant existentialiste des années 30-40:
l'individu se trouve en situation, face à la mort, à l'absurdité de l'univers,
et aux autres. Angoissé, l'homme doit choisir ses actes: donner un sens à la
vie, relever ses responsabilités envers les autres, ou fuir sa liberté--dans
l'illusion, la soumission, l'oppression d'autrui... On trouve tout ce drame de
l'existence dans La condition humaine. »[2]
Existentialiste
avant la lettre? Peut-être, bien que Malraux ne se soit pas associé à ce
courant multiforme. Mystique aussi, sans exprimer de croyance en Dieu ou en une
religion.
De même, Albert
Camus, (1913-1960), écrivain français, auteur de « l’Étranger et de la Peste
», l’un des principaux acteurs de la vie intellectuelle française de
l’après-guerre, a contribué largement à cette thématique. Ses grands thèmes de
la maturité sont les suivants : la mort, le soleil, la Méditerranée,
l’isolement, le destin de l’Homme, le rapprochement entre désespoir et bonheur,
etc. En 1957, il recevait le prix Nobel de littérature pour « avoir mis en
lumière les problèmes se posant de nos jours à la conscience des Hommes ».
Comme on vient de le mentionner précédemment, la
condition humaine a été l’objet d’un grand courant philosophique,
l’existentialisme, qui place au cœur de la réflexion l'existence individuelle,
la subjectivité, la liberté et les choix personnels. Les philosophes Pascal et
Kierkegaard, Heidegger, Nietzsche et Jean-Paul Sartre, pour ne citer que les
plus connus, ont été au cœur de ce mouvement de pensée. On sait, par exemple, que
ces philosophes, notamment les philosophes existentialistes du milieu du XXe
siècle (Sartre, Gabriel Marcel...), ont opposé la notion de "condition
humaine" à celle de "nature humaine".
Ils ont repris à
leur compte le legs des philosophes grecs dont les débats portaient surtout sur
l’éthique lorsqu’il était question de condition humaine. Par
définition, l’éthique (du grec ethos, « coutume », « usage », « caractère »),
principes ou critères d’évaluation de la conduite humaine, parfois appelés
mœurs (latin mores) et, par extension, étude de tels principes. Le terme latin
ethica désigne la philosophie morale, qui relève des sciences sociales, par
opposition aux sciences exactes (mathématiques, logique) et aux sciences
empiriques (chimie, physique). Robert Misrahi propose dans la « Signification
de l’éthique » (1995) de définir la discipline comme « l’ensemble des
principes purement humains qui devraient permettre au plus grand nombre
d’accéder à une existence pleinement satisfaisante et pleinement significative,
c’est-à-dire à une réalisation heureuse de la personnalité ».
Ce raccourci historique, évidemment, ne permet que
d’entrevoir tout ce qui a été dit et pensé sur la condition humaine. Mais,
c’est ce qui nous encourage à aborder le sujet avec l’assurance d’en apprendre
davantage sur le sujet.
RD
[1]
Source : Wikipédia
[2] Jean-Claude
LARRAT, professeur de littérature française à l’université de Caen, « La
condition humaine selon Malraux », http://www.academiedentaire.fr/attachments/0000/0062/48_Larrat.pdf
la condition reste jusqu'à ce jour un sujet qui devrait d'avantage intéresser tous les genres littéraires dans le but de réveiller ce que reste de l'Homme quant à son comportement vis à vis de son semblable
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