mercredi 4 septembre 2013

Mort, Souffrance, Injustice et condition humaine




Les questions reliées à la condition humaine interpellent diverses problématiques fondamentales et communes à la vie de tous les hommes en général.  Dans ce courant d’idées, on peut citer la mort, la souffrance et aussi l’injustice sous toutes ses formes.


 Mort : Du latin mors, «mort». Cessation complète et définitive de la vie. Seul parmi les animaux, l'homme se sait mortel: cruelle certitude qui limite son horizon et l'oblige à composer avec sa propre disparition, comme avec celle des êtres auxquels il est attaché.

Pour Platon, la mort est un « beau risque à courir ». Dans le Phédon, Socrate définit la mort comme la séparation de l'âme et du corps; délivrée de sa prison charnelle, l'âme immortelle peut librement regagner le ciel des Idées, patrie du philosophe. Épicure tient la mort pour un non-événement, puisque jamais nous ne la rencontrons. Tant que nous sommes en vie, la mort n'est pas; et quand la mort est là, c'est nous qui ne sommes plus. Pour Heidegger au contraire, la vie humaine s'inscrit dans la finitude: « Dès qu'un humain vient à la vie, il est déjà assez vieux pour mourir ».

Qu’y a-t-il après la mort ?

Cette éternelle question que les êtres humains se posent depuis toujours doit être for­mulée par chacun de nous, individuellement, car l’orientation de notre vie dépend de ce questionnement fondamental :

  • La mort est-elle une fin ?
  • Pourquoi vivons-nous ?
  • Y a-t-il une finalité à la vie ?
  • La vie  biologique telle qu’elle existe sur Terre est-elle une singularité ou une constante uni­verselle ?
  • Existe-t-il de la vie biologique dans une autre région de l’Univers ?
  • Existe-t-il une vie après la vie ?
  • Existe-t-il un sur-monde invisible à nos yeux mais qui existe­rait parallèlement à notre monde physique ?

L’exploration de ces questions indissociables de notre condition humaine, permet de nous situer dans l’Univers et de comprendre à quoi servent notre fabuleuse intelligence et notre humanité. Serait-ce seulement pour perpétuer notre espèce humaine qui le vaudrait bien malgré la barbarie constante dont elle a fait preuve à travers les âges ? Ou y-a-il un dessein qui nous dépasse et dont nous serions les acteurs ?

Il existe plusieurs positionnements possibles face à cette interrogation :

Soit : vous ne vous posez pas la question, ce questionnement vous semble complète­ment incongru et inutile. 
Soit : vous vous posez la question et vous trouvez une réponse liée au néant, il n’y a rien après la mort.
Soit : ce questionnement vous interpelle et vous effraie, donc vous ne prenez pas vraiment le temps d’y répondre et pour vous cela restera purement spéculatif.
Soit : ce questionnement fait sens pour vous mais vous êtes bloqué par des dogmes philosophiques et/ou religieux qui vous donnent des réponses tronquées ou drapées dans le mystère.
Soit : ce questionnement est primordial pour vous et vous êtes en quête d’une ré­ponse en testant toutes les possibilités et en cherchant inlassablement des preuves d’une survie de l’âme.

 Souffrance :

Éprouver douloureusement.
Éprouver une douleur physique ou morale.
Supporter la douleur, la fatigue.

La souffrance à l’échelle de la personne humaine est perçue généralement comme intolérable et brime l’existence de l’individu dans le quotidien de sa vie, conduit à l’inconfort et peut  finalement aboutir à la mort.

Injustice : Un mal, ce qui est contraire à la loi, une inégalité.

Dernier homme : Homme médiocre. Ultime produit de l'esclavage engendré par la civilisation.

Condition : Ensemble de faits dont dépend quelque chose ; données, circonstances.

Humain :

-        Sens 1: Personne humaine. Synonyme: individu.
-        Sens 2: Qui a trait à l'homme.
-        Sens 3: Sensible, compréhensif. Synonyme: accessible.

Analyse du sujet :

à Il s'agit de s'interroger sur l'imperfection humaine.
à « Mort, souffrance, injustice » sont des maux :

-        Le 1er (mort) désigne le mal métaphysique, la finitude : la mort est la marque de notre inscription dans le temps (en tant qu'êtres mortels, nous sommes engendrés et corruptibles).
-        Le 2e (souffrance) désigne le mal physique, la douleur : la souffrance est la marque de notre nature sensible, de notre corporéité.
-        Le 3ème (injustice) renvoie au mal commis, à la faute. Injustice est un mal, participe de notre imperfection en ce qu'elle introduit un désordre : des méchants ne sont pas punis et des innocents souffrent. C'est sur ce dernier terme que se concentre l'expression « dernier mot » dans la mesure où on peut rapporter le 1er et le 2e à celui-ci.

Savoir si ces maux, qui appartiennent à la condition humaine en sont « le dernier mot », consiste à se demander si l'humanité n'est finalement que cela : sommes-nous condamnés à l'imperfection ?
Mais plus précisément, il s'agit d'évaluer quelle attitude adopter face à ces maux : sont-ils le « dernier mot » de notre condition = doit-on nous résigner à l'imperfection ? Si l'imperfection est le dernier mot de notre condition, quel sens y a-t-il à chercher à vouloir nous améliorer ? Se révolter contre la mort, la souffrance, l'injustice, n'est-il pas vain ?

RD

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