mercredi 4 septembre 2013

Sens ultime et enjeux de la condition humaine




Les hommes attendent la réponse aux énigmes[1] de la condition humaine, qui, hier comme aujourd’hui, troublent le cœur humain :

Qu’est-ce que l’homme ?
Quel est le sens et le but de la vie ?
Qu’est-ce que le bien et qu’est-ce que le mal ?
Quels sont l’origine et le but de la souffrance ?
Quelle est la voie pour parvenir au vrai bonheur ?
Qu’est-ce que la mort ?



Ces questions existentielles fondent et motivent le comportement de tout homme qui veut réfléchir sur la condition humaine.

La raison d’être de toute anthropologie est de répondre à la question du sens et du sens ultime de la condition humaine ; et cela, selon les deux acceptations du terme « sens » : c’est-à-dire, quelle est la signification de l’homme et de l’univers – autrement dit, la vie humaine a-t-elle un sens ou est-elle absurde ? – et si elle n’est pas absurde, quelle orientation faut-il lui donner pour qu’elle atteigne son véritable but ?

Les philosophes envisagent les deux principaux enjeux suivants à la condition humaine :

1) La possibilité du bonheur. Sommes-nous voués au malheur ? Le bonheur est-il un idéal impossible ?
2) La responsabilité face au mal (en particulier le mal moral). L'homme ne peut-il pas éviter certains maux ? Auquel cas, la mort et la souffrance sont-elles forcément injustes ?

« Problématique liée à la mort, la souffrance et l’injustice »

La mort, la souffrance, l'injustice nous scandalisent[2] : elles nous sont insupportables car elles introduisent du désordre et heurtent notre sensibilité ou notre sens moral. Néanmoins, on admet aussi que l'imperfection caractérise notre condition et de ce fait, on peut être tentés par la résignation ou l'indifférence. Dans ce cas, la mort, la souffrance et l'injustice sont posées comme dernier mot de la condition humaine : elles se trouvent justifiées, voire banalisées, par un certain fatalisme.

Comment expliquer ces deux attitudes si éloignées ? L'imperfection est-elle le dernier mot de notre condition de sorte qu'il ne sert à rien de s'indigner, voire de se révolter, contre elle, ou bien, une telle conception est-elle au contraire une solution facile nous dispensant de tout progrès ?

EXPLICATION

A)     La mauvaise conscience provient du fait que mon vol et mon crime auraient pu ne pas avoir lieu. En effet, je me sentirais certainement moins coupable de ces actes en ayant la certitude qu'il m'était impossible d'éviter de les commettre - si je n'avais effectivement fait rien d'autre qu'agir selon ma nature et non selon ma volonté, ou pour le dire autrement, si mes actions pouvaient me paraître nécessaire. C'est donc en tant que ma volonté était libre que le mal que j'ai commis est tel : ma conscience m'indique bien que ma volonté ne portait pas la marque de ma finitude, que je n'ai pas agi par nécessité, c'est-à-dire conformément à ma nature.
B)     il faut distinguer en l'homme ce qui est fini de ce qui est infini. Descartes, dans les Méditations métaphysiques, montre que l'homme, être créé, possède donc certaines limites (seul Dieu est parfait). il y a en l'homme une chose qui le rapproche de Dieu : la liberté de vouloir. En effet, celle-ci « me fait connaître que je porte l'image et la ressemblance de Dieu » en ce qu'elle est, parmi mes facultés, la seule qui soit infinie : elle ne se limite pas à ce que l'entendement (ou faculté des représentations abstraites) me présente. L'usage de la volonté est donc entièrement en son pouvoir lorsqu'il est question d'agir. Dans « Les passions de l'âme », Descartes insiste sur l'idée que le corps dispose ou encourage l'âme à agir sans pour autant que l'âme soit impuissante face à ces pressions physiques : l'âme n'est aucunement contrainte à vouloir l'action que le corps lui propose (exemple : fuite face au danger ; ma lâcheté est le fait de la peur, le fait que je me suis laissé emporter par elle).  
C)     Transition : Si l'homme était rigoureusement fini, il serait vain de vouloir remédier à la souffrance, la mort et l'injustice. Celles-ci auraient bien sûr le « dernier mot ».

UN PREMIER COROLLAIRE

L’existence humaine est fortement liée au processus de l’évolution de la vie sur Terre. Et, par ricochet, la condition humaine évolue naturellement selon les conditions de vie que l’on observe sur notre Planète, à moins que nous prenions en main notre sort et notre destinée, auquel cas nous serions à même de faire disparaître nous-même et toute vie existante.  

Or, qui est à l’origine de la vie? Manifestement ou nécessairement, à la base de tout, il y a une force créatrice à l’œuvre, d’une envergure inimaginable même pour l’homme du XXIe siècle. Cela remet-il en question l’image de DIEU ou de l’homme créé à l’image de ce DIEU, tel que décrit dans la Bible, il y a déjà quelques millénaires? La réponse est  évidente.

À tout le moins, on peut envisager que la question d’un DIEU créateur intervenant dans les conditions permettant l’amélioration ou la détérioration de la condition humaine. Mais quelle image est-il possible de se faire de ce DIEU tout puissant qui régirait à la fois nos conditions de vie humaine, notre environnement immédiat et le reste de l’univers ?

UN DEUXIÈME COROLLAIRE

À la lumière de la démographie galopante qui déferle sur la terre au XXIe siècle, il y a lieu de se demander si la condition humaine se définit désormais plus en termes d’humanité plutôt qu’en termes d’individus? Les 7 milliards d’êtres humains constituent une immense ruche qui se perd dans l’immense tsunami que constitue le bouillon des activités humaines. L’existence de l’espèce humaine avait un sens à l’échelle de la tribu, de la bourgade, de la petite ville,… Mais que dire des mégalopoles qui regroupent 15 à 20 millions d’habitants?

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